« Conscience », un mot particulièrement ambigu qui recouvre des concepts différents, et donc des fonctionnalités distinctes, généralement attribuées à l’espèce humaine.
Des robots pourront-ils accéder, dans un avenir proche ou lointain, à de telles fonctionnalités ?
Plutôt que de définir — tâche impossible — « LA » conscience, plutôt que de comprendre et modéliser la conscience humaine, c’est à la question ci-dessus que le présent rapport tente d’apporter des réponses. Cette question doit être abordée de front dès qu’on parle de robotique avancée : le sujet n’appartient plus à la science-fiction, car les capacités calculatoires et « réflexives » qui sont insérées dans les logiciels de contrôle des robots les plus évolués « miment » dès maintenant certains comportements humains.
Les progrès continus de l’Intelligence Artificielle l’amènent à aborder et résoudre des problèmes de plus en plus complexes comme la commande et le contrôle de robots intelligents, présentant des fonctionnalités de la conscience et éventuellement autonomes.
L’objectif du rapport est d’analyser les modèles implémentables sur ordinateur allant dans ce sens et de proposer une synthèse de trois d’entre eux, existant dans la littérature scientifique et partiellement implémentés.
Si la mise en œuvre de ce modèle pouvait être réalisée, on devrait assister à l’émergence d’une conscience numérique de machines imitant convenablement certaines fonctionnalités de la conscience humaine. Cela permettrait, d’une part de progresser dans la connaissance de la conscience humaine, et d’autre part, de réaliser des robots aux comportements proches de ceux des humains ou des animaux supérieurs.
Découvrez l'interview de Gérard Sabah dans l'émission "Autour de la question", par Jean-Yves Casgha sur RFI.