Quelle sera à l’horizon 2050 la voiture du futur : certes avec quatre roues et un moteur, mais thermique, électrique ou hydrogène ? Et quel en sera l’usage ? Sera-t-il encore produit en France ? Au sein de l’Académie des technologies, la commission mobilité et transport a abordé ces thèmes du point de vue du système de mobilité comme de celui des technologies existantes ou émergentes dans les trente années à venir. Son objectif n’est pas de redire ce que d’excellents autres rapports ont déjà exposé, mais de proposer une approche qui prenne en compte au-delà du véhicule lui-même, les faits et les tendances qui vont en déterminer l’évolution et, dans un contexte industriel difficile, de formuler des recommandations pour conserver française une industrie essentielle à l’économie comme à l’innovation.
L’industrie automobile nationale doit se transformer et s’insérer dans des écosystèmes de service éloignés de son mode d’organisation actuel. Pour y parvenir, le rôle des politiques publiques sera déterminant, leur stabilité aussi, pour construire une vision partagée du futur. Les technologies critiques indispensables à la conception de ces futures automobiles devraient bénéficier d’un programme de soutien ambitieux. Enfin, il serait judicieux d’introduire une éducation à l’électro-mobilité et à la conduite éco-responsable à tous les niveaux du système éducatif.
Plus de cent ans d’automobile en France ont illustré le dynamisme de nos inventeurs, de nos ingénieurs, de nos chercheurs et de nos industriels ; nous sommes certains qu’ils sauront relever les défis de demain et créer des véhicules qui nous fassent encore rêver.