Le problème de l'immigré est qu'il ne parvient pas à s'admettre lui-même. Il ne peut en effet s'avancer sur la scène du nouveau monde qu'à la condition d'oublier son origine, quelle que soit sa couleur : sinon il y fait folklo, pièce rajoutée et donc jetable […].
La ségrégation de nos jours a deux mauvaises raisons. L'une est mythique et tient aux origines. La seconde est réelle et tient à la capacité de participer à l'économie de marché. Il n'y a pas de salut possible si l'on souhaite s'en sortir sans une prise en compte de l'ordre symbolique qui rassemble le monde sous le signe du désêtre et de la déshérence.