Les logiques de globalisation des conditions de vie des adultes et des enfants bouleversent les usages singuliers et sociaux de la parole et du corps. De nouvelles inquiétudes surgissent qui touchent à l’inscription du sujet dans la communauté sociale et culturelle. De même, les grandes figures ou imagos qui faisaient tenir les identifications et les normes sexuelles sont en mutation ou en déclin. Les corps et les identités vacillent. Et les demandes d’écoute ou de soin sont chargées de ces réalités surmordernes. L’enfant d’ici ou d’ailleurs est à la fois une caisse de résonance de ces nouveaux malaises et de ces changements sociétaux. L’enfant réfugié, marginalisé, mais aussi cette nouvelle figure de l’Autre qu’est l’autisme reviennent au premier plan. L’hypothèse d’une mélancolisation du lien social se confirmerait-elle alors ? La globalisation valant pour une uniformisation des éthiques, des modes du vivre ensemble en même temps qu’elle provoque des ségrégations de plus en plus cruelles.