Dans ce numéro, l'accent est mis sur la violence chez les adolescents, les mineurs de justice, les scarificateurs, les errants, ceux qui sont particulièrement vulnérables. Il y a les enfants instables, précurseurs des délinquants, comme on a voulu le faire croire, et des lieux où la violence se confronte à des règles éducatives et à des réponses institutionnelles médiatisées. La violence s'exprime à partir des contraintes corporelles dans l'univers carcéral ; celle de la rue en Amérique Latine, combinant les assassinats et la vue des cadavres exposés. La clinique sera souvent alertée par les violences qui se nourrissent des processus de destruction d'autrui ou de soi-même. Ce qui n'exclut pas non plus de penser une autre face de la violence,violence du lisse, du silence, du gel. Il faut aussi tenir compte de la violence institutionnelle, réponses administratives dévoyées d'une clinique institutionnelle où l'on oppose financièrement le qualitatif au quantitatif.